L’approche de notre formation est basée sur l’acquisition de connaissances théoriques liées au développement de la personne, de ses perceptions, de ses adaptations à son environnement, au fonctionnement de son psychisme et aux instances qui le constituent. S’il est indéniable que les travaux de Freud ont permis à la fois de consolider un ensemble de concepts développés avant lui, ils ont permis de poser une base dans le domaine de la connaissance du psychisme qui sera complétée, augmentée et aussi critiquée, voire remise en question (ce qui fait toujours avancer la connaissance). Ainsi des psychanalystes comme Donald Winnicott, Karl Abraham, John Bowlby, Françoise Dolto, Jacques Lacan, Mélanie Klein ont repris les travaux de Freud.

Ils ont apporté des évolutions, des précisions dans ce que Freud a permis de mettre en avant : la notion d’inconscient influencerait, par des mécanismes précis, la plupart de nos décisions, de nos émotions et de nos comportements. Freud lui même précisait dans ses travaux qu’il émettait une hypothèse (Sigmund Freud dans Métapsychologie – 1915 : « L’hypothèse de l’inconscient est nécessaire, parce que les données de la conscience sont extrêmement lacunaires (NDLR incomplètes) ; aussi bien chez l’homme sain que chez le malade, il se produit fréquemment des actes psychiques qui, pour être expliqués, présupposent d’autres actes qui, eux, ne bénéficient pas du témoignage de la conscience. Notre expérience quotidienne la plus personnelle nous met en présence d’idées qui nous viennent sans que nous en connaissions l’origine et de résultats de pensée dont l’élaboration nous est demeurée cachée. »

Au delà de cet « inconscient », il est possible d’aborder la psychologie de la vie au quotidien différemment. Si l’on prend du recul, les concepts, qu’ils soient issues de la psychanalyse ou de la psychologie, s’appuient sur les éléments psychiques mais avec des significations différentes : la signification inconsciente des comportements d’un côté et l’étude de la manière de penser, des comportements de l’autre côté dans un environnement donné et influent. Notre approche est celle d’une approche intégrative : puiser dans chaque concepts, dans chaque théories, les notions qui fondent le fonctionnement de l’individu : de la psychanalyse, du béhaviorisme, des cognitivistes, des neurosciences et bien d’autres. Il s’agit bien d’en tirer un fil conducteur qui permettra au psychopraticien d’adapter son approche de la personne et de proposer un accompagnement pertinent auprès de sa patientèle par des techniques thérapeutiques dites brèves ou allant plus en profondeur et s’inscrivant dans le temps. Ainsi, il y est fait référence aux travaux de Karl Rogers, d’ Abraham Maslow, d’ Eric Berne, d’Albert Bandura, d’Albert Ellis, d’Aaron BEC, de Steven HAYES, de Pierre Janet, de Boris Cyrulnik et bien d’autres. Un psychopraticien est un professionnel en situation de recherche permanente et qui fait évaluer sa pratique au fil du temps, des situations cliniques rencontrées.

C’est l’intention de l’approche pédagogique qui est proposée par nos cours : ne pas s’arrêter à une « école », ne pas tomber dans le dogmatisme, être ouvert tout en restant pragmatique pour éviter toutes dérives de pensées l’éloignant d’un principe déontologique basique : le respect de la personne dans sa dimension psychique, base d’un savoir être essentiel.

Chaque stagiaire se doit d’être lui même suivi par un « psy » de son choix, ce travail étant une base fondamentale de l’approche des connaissances, d’un savoir être facilitant alors un savoir faire de qualité.